SANTE ET DEVELOPPEMENT
SANTE ET DEVELOPPEMENT
Si
« jouir d’une santé complète, c’est être sain physiquement, mentalement et
socialement » (Conférence d’Alma Ata, 1977), c’est aussi être apte à
exercer des activités sociales légitimes au sein de la société dans laquelle on
vit. Dès lors, ASPRO.2001, au
cours de ses débats-causeries a retenu entre autres deux enseignements :
- La résolution
des problèmes de santé des populations dépend avant tout des
transformations économiques et sociales des populations. En effet, en étudiant les relations existant
entre certains facteurs comme le revenu, les dépenses et la gestion du
budget familial, on aboutit selon les divers besoins et la taille de la
famille à l’établissement d’une échelle de priorités qui n’est pas
toujours en faveur d’une meilleure prise en charge des personnes malades
ou qui ne donne pas la priorité à la prévention sanitaire.
Exemple :
« pour une meilleure santé, mangez chaque jour au
Moins 5
fruits ou légumes de diverses couleurs ». Quand le revenu
Moyen est
inférieur à 1€/jour, comment satisfaire ce besoin
Fondamental ?
- une politique
de santé dans un pays doit être intégrée dans sa Politique de
développement général et non une alternative.
Ainsi, tout programme de développement serait
voué à l’échec s’il
N’intègre pas le paramètre « Santé ». En effet, parler en
Afrique de charge de morbidité globale d’une population, d’incapacité
temporaire pour le travail ou de faible productivité, c’est évoquer les
conséquences socio-économiques de certaines pathologies dont entre autres le
paludisme, les schistosomiases, les maladies diarrhéiques, la malnutrition et
plus inquiétant encore, le sida.
C’est
pourquoi, après une prise de conscience, pas seulement vis-à-vis de ces
pathologies mais aussi contre la pauvreté et dans la recherche de moyens
d’agir, ASPRO.2001 s’est aujourd’hui engagé plus qu’hier dans une approche
multisectorielle en donnant à son programme de santé préventive un volet de
lutte contre la pauvreté et en initiant de microprojets de développement(
Projet de développement des Femmes de Rosso/ASPRO.2001/2004) comme les
coopératives de consommation et de production sur les excédents desquels seront
prélevés 25% minimum destiné à la constitution d’un fonds de réserve
obligatoire pour la santé communautaire, lequel générera un faible revenu(par
le système de recouvrement des coûts) pouvant résorber les déficits non
couverts par les fonds de réserve temporaire ou extraordinaires. Aussi, dans
chaque localité visée par ses différents projets, notre organisation infiltrera
les organisations communautaires de base déjà existantes(elles regroupent
généralement un grand nombre de personnes de la communauté ciblée) pour inclure
en amont le volet « santé communautaire », améliorer la productivité
ou la qualité des services en augmentant le capital initial par une
souscription de parts d’un montant égal au capital initial( et augmenter du
coup le fonds de réserve obligatoire pour la santé communautaire) et doter
chaque localité ainsi ciblée d’un embryon de pharmacie communautaire et
instituer le moyen technique pour assurer la continuité du projet en
collaboration avec les communautés.
La
santé et le développement économique et social sont intimement liés. Leur
synergie permettra sans nul doute un bien-être des populations et une plus
grande efficience et une meilleure efficacité des actions pour le développement
durable.
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